• Crèche en bois Haiti
    Un bourgeon refleurira
    du bois torturé de mon peuple
    car tu germais en moi
    en racine indomptée
    Toi le Sauveur des peuples
    .

     
    anges en métal
    écoute le chant des anges
    au cœur de la nuit
    le cri de l'oiseau qui s'enfuit
    mais le cri se fait louange
    Il est né, le monde est à Lui

     


    crèche sur racine bois (Haïti)
     
    Visages au bois d’ébène
    jaillis d'une racine abandonnée
    cortège de tètes couronnées
    penchées sur un nouveau-né
    On vous l'avait bien dit
    le bourgeon a refleuri.

     
    Crèche en galets
     
    Galets roulés, malmenés
    aux vents et aux marées
    entre goémons et goélands
    redeviennent pour un temps
    reposoir du Dieu Enfant
    oratoire du Dieu des vivants
     

    cche village
     
    Derrière le morne
    encore un morne
    derrière le village
    l'abri des sans logis
    c'est là que je suis né
    sur le sol paillé de la pauvreté 
    mais
    sous le ciel clair  de la liberté.
     
     

     
    crèche Brésil
    Noël au cœur des favelas
    de corridors en ruelles
    éclate la nouvelle
    Il est né le petit de Maria
    vite apportons des draps
    José que fais-tu planté la ?
    le Niño a besoin de toi
    José, Maria, courage on est là
    nous les gens des favelas
     
     
     

     
    Crèche en pierre
     
    Nl minéral
    Caché dans la pierre
    Où murmure le vent
    Noël sidéral
    Caché dans la matière
    Depuis la nuit des temps

    .
    crèche en argile
     
    J'ai joint mes mains terreuses
    Dans le creux de l'argile
    J'ai façonné les formes
    Pieds poudrés, mains calleuses
    Pour un nouveau-né trop fragile
    Mais l'argile s'est fait parole
    Le verbe s'est fait chair
    En Jésus Roi de l'univers
     

     
    Crèche en terre cuite
     
    Dans la glaise je suis né
    Enfant fragile
    Enfant de la terre
    Poussière d'argile
    Ni blanc ni noir
    Enfant de l'espoir
     
     

     
     
     
    Il fait sombre chez toi Jésus
    C'est réservé aux bêtes ce coin-ci
    Et à ceux qui cherchent un abri
    Mais c'est en toi que la lumière luit
     

    Il fait pauvre chez toi Jésus
    On ne regarde pas la marque des habits
    Chez toi ce n'est qu'un abri
    Mais chez toi tout le monde est un ami
     
    Il fait rude chez toi Jésus
    Tes doigts s'écorchent dans la paille
    Mais de ton cœur déjà meurtri
    Noël s'éveille
    La vie jaillit
    A petit bruit
     
    Il fait froid chez toi Jésus
    Ni cheminée ni radiateur
    Un naseau d'âne pour la chaleur
    Mais c'est toi qui réchauffe nos cœurs
     
     

     
     
    Noël au milieu des bois
    Noël dans le tronc  du bois
    Bois de chêne ou bois d'ébène
    Bois de la souffrance
    Bois des errances
    De ta sève un rameau surgit
    Une bonne nouvelle
    On vous l'avait bien dit.
     

     
     
     
    Noël au milieu des fers
    Le fer des enchainés
    Du trafic négrier
    Mais Noël pour ceux qui espèrent
    Que s'attendrissent les cœurs de pierre
    Et que surgisse enfin la lumière.
     
     
    Anges en métal
     
    Anges métalliques pour un Noël féerique
    Anges musiciens, anges bohémiens
    Sonnez pour le Nouveau-né
    Chantez, le Sauveur est né
     
     
     

    Crèche haïti 

     

    Nl de mes montagnes fières

    Au cœur des nuits d'ébène

    Eclaire mes matins de galère

    Eclate mon horizon insulaire

    Noël pour la terre entière

     

     


     

     

     

     




    Arbre de Jessé en toile

       

    Comme le fil embrasse le fil

    Pour tisser la toile de la vie

    Ici renaît la racine

    Pour une sève divine

    Arbre de Jessé

    Pour le Prince de l'humanité.

     

     


     

     

     

     

     
    Enfant à la calebasse
     
    Sa calebasse est couronne
    Sur sa tête polissonne
    Gouvernante parée
    Des sueurs de rosée
    Etoiles qui ruissellent
    Sur sa robe dentelle
    Ainsi règne Marinette
    Reine des gouttelettes
    Entre le puits
    Et sa maisonnette
     
     
     
     
     

     


  • « dèyè mòn gen mòn »
    derrière la montagne
    il y a toujours
    une autre montagne
     
    voyageur étonné
    sur le chemin du fer découpé
    baladeur emballé
    laisse ton âme rêver
     
    si tu prends du temps
    pour donner,pour partager
    tu connaîtras longtemps
    le secret d’aimer
     
     
    gouttes d’eau
    gouttes de vie
    un « point d’eau »
    un « point de vie »
     
     « celavi fok nou viv » 
    c’est la vie
    il faut bien vivre.
     
    passager d’un soir
    quelle pièce me laisseras tu
    pour me donner un peu d’espoir ?
     
    O Mère de la pluie
    sur les grands
    comme sur les petits
    fais pleuvoir en quantité
    les gouttes de l’amitié.
     
     
    cire et cire
    les souliers de ma main
    brosse et rebrosse
    pour un vernis sans lendemain.
     
     de leurs mains agiles
    les paysannes couturières
    de Laborde
    font revivre les scènes bibliques
    étudiées en catéchèse.
     
     
    « Sur le tissu noir
    on dessine à la craie
    les personnages de la bible
    on découpe
     on coud en applique
    sur le tissu blanc »
     
    voyageur étonné
    sur le chemin du fer découpé
    baladeur emballé
    laisse ton âme rêver
     
    Arbre de la Genèse
     arbre de Jessé
    arbre de vie
     joie de la Nativité
    la Bible s’inscrit
    dans le métal ciselé
     
    Dans le métal récupéré
    du bidon recyclé,
    les arbres magiques
    chantent l’espérance
     
    Les mains des « boss-métal » haïtiens
    partent dans l’aventure des formes.
    je voudrais
     être un cahier
    sur lequel on écrirait
    seulement des mots
    de joie.
     
     
    Je voudrais
    être une seringue
    et donner des doses
    de paix, de tolérance.
     
    Nos musiques
    donnent âme
    à nos existences.
     
    Dans nos chants
     s’envole la dureté
     du quotidien.
    Re-création
     pour affronter nos lendemains.
     
     
    dix cobs, vingt cobs
    mes pistaches, mes deux pains
    cinquante cobs, soixante cobs
    ma fritaille, mon maïs moulin
     
     
    passager de l’exil
    des mornes dénudés
    roule vers la ville
    roule vers ton rêve
    dans ton taptap
    surchargé
     
     
    arbres de vies, chargés de fruits
    fruits des sueurs de ma main
                 collée à mon burin
    arbres de vie, arbres d’oiseaux
              suées sur mon marteau
    pour que s’envolent bien loin
                 avec mes oiseaux
    les duretés de mon quotidien
     




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